La boue contre le bien-être animal ? «Le chemin est la clé du pâturage»

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Interview du docteur Elsa Louvet vétérinaire rural et ostéopathe qui propose aux éleveurs une alternative à la médecine traditionnelle animale. Elle intervient de façon récurrente en ostéopathie sur des problèmes sans réponse aux examens ou aux traitements classiques.

Quelles maladies podales rencontrez-vous le plus souvent lors de vos consultations et quelles en sont les causes ?

Les problèmes principaux sont les boiteries et pathologies nerveuses dû à différentes causes. Notamment, une maladie récurrente dans les exploitations « La dermatite de Mortellaro ». Elle se définit par un agent pathogène particulier qui a la particularité de s’adapter aux contraintes que l’on peut mettre en place pour essayer de la contrer. L’une des caractéristique est qu’elle se développe uniquement sur un pied humide et lésé.  « Quand les pieds sont sains, que l’on a une bonne hauteur de talon et que les pieds restent au sec on a beaucoup moins de problèmes. On considère que la quasi-totalité de nos troupeaux sont contaminées et donc il faut arriver à gérer cela. » affirme le docteur Elsa Louvet.

D’où vient cette maladie ? Et comment se développe-t-elle ?

À la base on pensait qu’il s’agissait d’un problème présent uniquement sur les vaches laitières, notamment les jeunes vaches qui rentraient en stabulation lors de leur première lactation. Mais depuis 2014, on s’est rendu compte que cela se développe également sur les génisses au pâturage et les vaches à l’engraissement.

Comme un effet « tache d’huile », la maladie se développe dans son environnement à cause de sols trop humides et des pieds qui ne sèchent pas. Elle est très contagieuse et se propage rapidement dans les pâtures ou chemins aqueux par exemple. Il faut donc réagir vite et précocement pour ne pas infecter tout le troupeau ou mettre en place des mesures préventives comme par exemple la mise en place de dalles stabilisatrice ECORASTER pour effectuer le drainage et l’infiltration des eaux pluviales.

Quels sont les risques pour les vaches et les conséquences sur l’exploitation ?

La maladie ronge les terminaisons nerveuses et provoque des douleurs intenses au niveau des pieds. Cela peut se traduire par de très grosses boiteries ou alors être dissimulé si le stade n’est pas encore trop avancé. La maladie n’est pas irréversible, mais elle est cyclique. Si on intervient assez tôt dans les premiers stades de développement il y’a une possibilité de stopper le cycle et d’empêcher que la vache devienne boiteuse ou que cela ne devienne trop grave. Le processus se fait sur 3 semaines de développement et c’est seulement au bout de celles-ci que l’on peut observer une baisse des lésions. Pour limiter ces risques et résoudre ces problèmes, il est conseillé de stabiliser les sols pour les rendre praticables en toutes saisons.

Les conséquences sur l’exploitation ne sont pas des moindres. En effet, les vaches ne viennent plus manger et perdent l’appétit, ce qui a des répercussions sur le volume de lait pour l’agriculteur. Ces lourdes conséquences sur la production sont chiffrables avec une diminution de 5 à 30% de la quantité de lait produite par vache et donc un manque à gagner important pour l’agriculteur concerné.

Quels sont les bons réflexes à adopter et comment éviter ces problématiques ?

Il est difficile de mettre les vaches en quarantaine dans un système d’élevage car ce sont des animaux grégaires et les exploitations de sont pas toujours équipées pour. Néanmoins, pour limiter les dégâts il existe des mesures curatives que l’on peut appliquer et surveiller lors des passages en traite. Comme par exemple des produits qui ont un effet pensement ou des « chaussettes » pour éviter la contamination du troupeau. Enfin, le docteur Louvet soutient que « Pour limiter cette problématique le mieux est d’entretenir un milieu où le pied reste en bon état et limiter un maximum l’humidité des sols. »

Concernant les chemins d’accès aux pâtures ?

« Le chemin est la clé du pâturage » affirme Elsa Louvet. « J’ai pu observer chez certains clients des chemins stabilisés composés de graviers trop gros qui avaient rendu les vaches boiteuses. Dans ce cas il a fallu défaire et refaire la stabilisation. En effet, les cailloux peuvent se coincés dans les pieds et créer des abcès sur les vaches. Les chemins entretenus et adaptés sont bénéfiques pour les vaches, ils limitent les maladies du pieds, les abcès, et par conséquents les boiteries. C’est donc une affaire de bien-être et de santé pour l’animal.

La solution de stabilisation

Les solutions de stabilisation ECORASTER remédient à ces problèmes en rendant les chemins d’accès plus résistants et drainants pour éviter la formation d’ornières et de boue même en période pluvieuse. Cela permet d’avoir un sol stabilisé sec et portant toute l’année pour le confort des vaches. Neutre pour l’environnement, elles s’installent facilement grâce à leur système d’attache par tenons-mortaises et forme une surface parfaitement plane et souple pour le passage d’animaux. 

Pour les chemins d’accès aux pâtures, les sorties de salles de traite, des stabulations libres, etc. Les dalles ECORASTER apportent confort et hygiène pour les animaux et permettent une évacuation et infiltration rapide de l’eau excédentaire. Pérennes et faciles d’entretien, les dalles alvéolaires ECORASTER en polyéthylène basse densité sont garantie 20 ans par ECOVEGETAL.